
Exposition Bibliothèque Pavillon du 11octobre 2025 au 27 décembre 2025
Ce sont des représentations, au pastel sec, d’une tomate, de courges, d’un avocat et d’autres créations encore de la Nature… C’est le réel qui donne ici l’élan vers la figuration, un réel à portée de regard devenu si familier que la plu¬part d’entre nous ne le remarquent même plus. : ce paysage encadré par une fenêtre, par exemple, ou cette tomate restée sur une table de cuisine. Natalina Micolini dessine au pastel une tête d’ail ou un artichaut, mais bientôt s’absorbe tout en¬tière dans le pastel et oublie l’ail ou l’artichaut. Alors en effet a commencé le corps à corps avec la matière, les formes, les couleurs et la lumière. Et c’est ce rapport à la matière, bien plus que le sujet, qui compte ici, dans l’acte de pasteller. Pasteller ? Ce mot ne s’emploie plus guère et pourtant utiliser le pastel, ce n’est pas peindre ni seulement dessiner. Certes les bâtonnets de pastel permettent le trait, le dessin, comme le feraient une craie ou un crayon, mais il y a aussi ce rapport très direct de la pointe du doigt qui écrase le pigment et l’étend sur le support , toile, bois, ou papier. Pasteller c’est mettre les mains dans la couleur. Et la poudre colorée, par son éclat et sa texture, son velouté, est bien plus sen¬suelle que la peinture acrylique !